Image corporelle

Nous souhaitons attirer votre attention sur l’incidence significative que les représentations stéréotypées et sexistes du physique des filles et des garçons dans les médias peuvent avoir sur les jeunes. Les images souvent retouchées, mettant de l’avant des corps minces, musclés et sans imperfections, créent un idéal irréaliste et potentiellement préjudiciable.

Ces représentations uniques de beauté peuvent engendrer divers problèmes psychologiques, physiologiques et relationnels chez les jeunes. Filles ou garçons, l’insatisfaction à l’égard de leur apparence physique peut entraîner des conséquences négatives.

Pour mieux comprendre les effets des médias sur le développement des jeunes, nous vous encourageons à consulter la page Effets de l’hypersexualisation du gouvernement du Québec. Vous y trouverez des informations pertinentes, notamment sur la pression sociale et les statistiques liées aux troubles alimentaires et à l’image corporelle.

Développement d’une image corporelle

L’image corporelle est la perception qu’une personne a de son propre corps, ce qu’elle croit projeter, sa manière de se sentir dans son corps et ce qu’elle ressent quand elle y pense. Avoir une image corporelle saine et positive, c’est aimer son corps tel qu’il est. Une personne qui ne se sent pas bien dans son corps a une image corporelle négative.

Il est essentiel de promouvoir une image corporelle saine pour qu’ainsi les jeunes s’aiment telles et tels qu’ils sont, acceptent leur corps dans le moment présent et aient confiance en leurs capacités physiques. Son développement est influencé par divers facteurs, dont :

La culture familiale, qui se traduit entre autres dans la relation des parents à la nourriture et à leur propre poids;
Les jugements sur les autres et l’attitude démontrée envers la diversité corporelle (respect ou rejet);
Les traits physiques individuels, comme la longueur du nez, la taille de la poitrine ou la couleur de la peau, qui répondent ou non aux standards véhiculés par les médias;
Les traits psychologiques individuels, comme la capacité d’apprentissage, les habiletés sociales et la personnalité, car la confiance en soi protège contre les moqueries et insultes.

12 à 18 ans : une période charnière

À l’adolescence, lorsqu’une personne construit son identité, son corps est en pleine transformation. La période de 12 à 18 ans est particulièrement délicate puisque les jeunes sont alors plus vulnérables à la pression sociale et aux images médiatiques. Se sentir bien dans sa peau devient plus complexe, car il y a une volonté de s’aligner sur les normes sociales de beauté pour obtenir une acceptation.

« Bien que la majorité des jeunes du secondaire aient un poids normal ou inférieur à la normale, plus de la moitié sont insatisfaits de leur apparence corporelle (Institut de la statistique du Québec, 2018). Les filles, davantage que les garçons, cherchent à perdre du poids (31 % c. 16 %) ou à maintenir leur poids (33 % c. 28 %), alors que les garçons sont plus nombreux à vouloir gagner du poids (19 % c. 6 %) ou à ne rien faire concernant leur poids (37 % c. 30 %). En somme, les filles ont tendance à vouloir maigrir, alors que les garçons veulent augmenter leur masse musculaire[1]. »

Cela entraîne chez les jeunes des habitudes malsaines, par exemple :

Ne pas manger à tous les repas;
Acheter des produits amaigrissants;
Faire de l’activité physique de façon excessive;
Consommer des stéroïdes anabolisants et d’autres drogues.

Rôle primordial des adultes

Vous avez un rôle essentiel dans la promotion d’une image corporelle saine. Vous êtes des modèles pour vos enfants, et vos actions et commentaires peuvent influencer leur perception de leur corps. Encouragez-les à porter attention aux sensations physiques, à avoir une relation saine avec la nourriture et à apprécier leur corps pour ses capacités plutôt que de se conformer à des normes esthétiques.

Votre collaboration et votre soutien sont cruciaux.

Comment aider son jeune à accepter son corps?